Le lotus, avec ses superbes feuilles et fleurs dressées au dessus de l’eau, est l’un des plus spectaculaire ornement de bassin. S’ajoutant à son attirance naturelle, une aura symbolique entoure le lotus, mythes et légendes se sont tissés à travers les civilisations.
Le lotus est un élément capital dans de nombreuses cultures et religions, le lotus sacré (Nelumbo nucifera) des bouddhistes ou le lotus bleu (Nymphaea caerulea) en Egypte par exemple.
Au Tibet et en Chine, la fleur est consacrée à Bouddha et accompagne toujours son image. Elle est assimilée à l’homme vertueux : « issue de la vase, elle s’élève vers le soleil ». En Inde la fleur de lotus est la « National Flower ».
Il existe deux espèces de Nelumbo : N. nucifera à fleurs roses est originaire de l’Inde, introduit en Chine, naturalisé jusqu’en Roumanie et dans l’embouchure de la Volga, il s’est acclimaté dans de nombreuses régions tempérées. N. lutea à fleurs jaunes est spontané au sud-est de l’Amérique du nord.
Le lotus (Nelumbo nucifera) du jardin botanique de Montpellier a été rapporté en 1798 par Raffenau-Delile, botaniste de l’expédition Bonaparte en Egypte, où il se trouve encore actuellement.
Les nymphéacées jouent un rôle important dans l’écologie des plans d’eau qu’elles colonisent. Elles interviennent dans l’épuration et l’oxygénation des eaux et contribuent à l’épanouissement de la vie aquatique animale, fournissant abri et nourriture. Les graines, dépourvues d’albumen, ont une longévité exceptionnelle de l’ordre de 1000 ans.
Ces plantes constituent aussi une ressource alimentaire pour certains peuples asiatiques ou africains. En Asie, le lotus est cultivé comme plante potagère, toutes les parties de la plante (rhizome, tige, feuille, fruit) sont consommés et les étamines sont utilisées pour parfumer le thé.
Les photographies présentées sont des surimpressions originales réalisées à la prise de vue (diapositives).
Depuis les premières observations dans leur milieu naturel en Amérique du sud en 1801, les « Victoria », avec leurs grandes feuilles flottantes à bord relevé, pouvant atteindre près de 3 mètres de diamètre, et leurs fleurs éphémères, ont stimulé l’imagination du monde.
Baptisé en hommage à la reine Victoria, ce n’est qu’une cinquantaine d’années plus tard qu’on les vit fleurir « en captivité » en Angleterre.
La plante est uniformément épineuse, sauf la partie supérieure des feuilles. Le dessous des feuilles présente une ingénieuse structure de nervures creuses leur donnant d’étonnantes propriétés de flottaison.
La floraison s'étale sur 3 jours (un soir, le lendemain et la nuit suivante). Sur cette durée, les fleurs passent du blanc au rose à la fanaison.
Il existe deux espèces de Victoria : V. regia (amazonica) des bassins et bras morts de l’Amazone et V. cruziana des climats plus frais d’Argentine, de Bolivie et du Paraguay.
Les très célèbres Victoria de l’île Maurice sont les mêmes, elles y sont simplement cultivées en plein air.
J-J. Poirault
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