Les auteurs



 

Anne, Loïc, Jean-jacques : c’est une démarche partagée, un regard complémentaire, une éthique commune. Pour évoquer le beau et le vrai des grands espaces et du monde sauvage, du plus proche au plus lointain, de l’espèce comme du milieu. Des photos d’instinct, sans retouche ni artifice. Du vécu plein format, sans effet de mode ou concession de circonstance. Des rencontres uniques pour des instants uniques. Une quête constante de la lumière, du mouvement, de l’attitude.

      Ils sont de ceux qui patientent, qui ne provoquent pas, qui ne perturbent pas. Ils vont à pieds, par tous les temps, loin des sentiers battus et des images convenues. En équipe plutôt qu’en troupeau. Ils observent sans cesse, contemplent beaucoup, s’arrêtent souvent pour se sentir dans l’harmonie des choses. Solitaires et solidaires, ils sont de la brume et du grand soleil, de la pluie et du vent. De ces photographes de terrain qui savent rentrer bredouilles, souvent fourbus, mais néanmoins heureux. De ceux qui n’ont d’exigence qu’envers eux-mêmes, ne prétendent rien. Authentiques et désintéressés.

      Discrets dans l’action comme dans la vie, pleinement conscients de la beauté du monde et de sa fragilité. Pas de rafales intempestives, de pellicules au kilo ou de flashes à midi, à bout portant pour faire moderne. Plutôt la qualité que la quantité. Toujours à l’écart, c’est à dire à l’écoute. Avec juste le besoin de témoigner.

      Pour le matériel : NIKON, focales du 14 au 600 mm. De beaux outils pour de vrais artisans. Ni trop, ni trop peu.

      Au plaisir de faire, succède celui de montrer, toujours en commun. Pour voir, pour apprécier, il suffit de tourner la page.


                                                                     Georges DIF (1947 – 2015)
Le 28 novembre 2003

Merci Georges



                               Photos d’Oiseaux

   Parce qu’ils peuplent toute la planète,
   Parce qu’aucun milieu ne leur est inconnu,
   Parce que les colonies de Fous de Bassan de la mer du Nord sont
   époustouflantes,
   Parce que chaque hiver un rouge-gorge enchante mon jardin,

   Pour la diversité de leur mode de vie,
   Pour l’ingéniosité de leur bec,
   Pour l’élégance de leurs parades amoureuses,
   Pour le graphisme de leur plumage,

   Pour un bref instant partagé avec un bécasseau,
   Pour des heures passées à proximité d’une colonie de macareux,
   Pour les kilomètres parcourus à pieds dans la lande des pays nordiques,
   Pour un après-midi immobile sur une plage de l’océan indien,
   Pour la lumière chaude du soir sur un héron guettant sa proie,
   Pour un retour bredouille après une journée passée sous la pluie,

   Pour leur fragilité,
   Pour leur résistance,
   Pour leur liberté,
   Pour l’émotion du déclenchement.

                                                                      Anne VAISSIERE
                                                                  le 10 septembre 2003